lundi 15 avril 2024

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea

Synopsis : L’histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille et la laisse aux sœurs d’un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L’enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l’aimera.
Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.
Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l’enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et sœurs, l’équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l’orphelinat pour s’embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d’immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s’extirpe de ses origines. Jusqu’à ce que le sort l’y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu’elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C’est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l’enquête de la narratrice.

Papier (224 pages), numérique et audio (255 min) - Paru en janvier 2022 chez Grasset et septembre 2023 chez Audiolib

Mon avis :

Avec ce roman, j'entame la deuxième moitié de mes écoutes dans le cadre du prix Audiolib 2024. Il est lu par l'autrice elle-même ce que j'ai beaucoup apprécié, sa voix nous transportant facilement entre Espagne et France. Par contre, je n'ai jamais vraiment réussi à m'attacher aux personnages et si j'étais curieuse d'avoir les réponses à mes questions, je ne me suis pas vraiment sentie "proche" d'eux. On va donc, entre passé et présent, découvrir les histoires de Victoria et Julian, les parents et de Maria, leur fille qui se cherche. L'écoute est fluide et sympathique, j'ai aimé apprendre à connaitre les différents protagonistes et essayer de deviner vers quoi l'autrice nous entrainait. J'ai aimé me laisser surprendre par les relations humaines, les implications de leurs choix et tout ce qui en découle. De nombreux sujets sont abordés au cours de la lecture et j'ai apprécié la manière dont c'est fait même si certains moments auraient pu être davantage approfondis. J'ai aussi été parfois agacée par leurs actions et réactions, surtout celles de Maria même si on peut aussi comprendre ses doutes et ses peurs ainsi que les sentiments qui la tiraillent concernant les relations humaines. Plus on approche de la fin et plus on voit se dessiner les révélations qui nous manquaient pour tout comprendre, j'ai apprécié le cheminement des personnages dans l'ensemble et la leçon de vie, d'espoir et d'amour qu'ils nous livrent. Le dénouement nous apporte donc les réponses que l'on en attendait, certaines qui ont su m'étonner et j'ai terminé ce roman avec tout de même le sourire, malgré les quelques larmes qui ont aussi coulé.

En bref, j'ai beaucoup aimé le contexte ainsi que la voix de l'autrice qui nous narre son histoire mais je n'ai jamais vraiment réussi à m'attacher aux personnages. J'étais curieuse de connaitre les secrets, les peurs et les espoirs aussi qu'ils nourrissent mais il m'a manqué un petit je ne sais quoi pour totalement adhérer à cette aventure humaine. Le final nous apporte les réponses que l'on pouvait en attendre et on les quitte tout de même sur une chouette fin, entre le sourire et les larmes.

Note : 15/20

A lire si vous aimez : les histoires et secrets de famille qui finissent toujours par ressortir.

Passez votre chemin si vous n'aimez pas : quand les personnages ne sont pas forcément hyper attachants, du moins je n'ai pas ressenti d'affinité particulière.

Pour en savoir plus et lire d'autres avis :

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