Club Lonely de Pelle Forshed

Synopsis : Un dessinateur de BD prêt à tout pour obtenir la critique qu'il est persuadé de mériter. Une crise existentielle qui vire au harcèlement, et semble tout droit sorti de Misery de Stephen King.

Benedikt Bergström, auteur de bandes dessinées autobiographiques, vient de publier Club Lonely, qu'il considère comme son chef-d'œuvre. Il attend avec impatience que la critique littéraire encense son génie et guette les articles de Mathias Ortiz, le journaliste le plus influent. Mais celui-ci n'en a que pour Boel Flood, la nouvelle étoile montante de la BD suédoise, publiée dans la même maison d'édition. Artiste incompris, Benedikt va franchir les lignes rouges les unes après les autres...
Soirée costumée, baudrier d'escalade, chaîne YouTube de tarot, chaque détail finira par avoir son importance dans cette satire ironique et jubilatoire de la vie littéraire

Papier (196 pages) et numérique - Paru en mars 2025 chez L'agrume

Mon avis :

J'avoue, je ne sais pas trop quoi en penser ni quoi en dire même plusieurs jours après la fin de ma lecture. Je ne peux pas dire que j'ai détesté ma découverte mais au final je me rends compte qu'elle m'a laissée assez indifférente. Est ce que c'est à cause du thème qui est abordé ou est ce parce que les personnages m'ont parfois mise mal à l'aise? Certainement un peu les deux et je suis allée au bout de ma lecture sans grande conviction, seulement curieuse de voir comment ça allait se terminer. Benedikt est un auteur de BD pour lequel son histoire est très importante et il guette les articles d'un journaliste qui peut faire ou défaire un livre. Sauf que ça n'arrive jamais et il va essayer de forcer le destin en approchant Mathias Ortiz lui-même et en essayant de le convaincre de lire son chef d’œuvre sans dire qu'il en est l'auteur. Sauf qu'il va pousser bien plus loin son envie de voir paraitre un article dithyrambique, il ne peut en être autrement et cela va forcément lui jouer des tours. J'ai donc trouvé que c'était parfois "trop", j'ai ressenti un certain malaise même si on comprend aussi ce que l'auteur a voulu nous faire passer comme message, je n'ai pas une seule seconde apprécié Benedickt qui m'a semblé assez imbu de sa personne alors que je pense qu'il veut surtout être reconnu pour son travail. Le dessin est "simple" mais il est parfait pour l'histoire qu'il raconte et c'est pour moi le point fort de cette histoire. Au final j'ai été bien trop mal à l'aise pour réellement apprécier ce qui nous est raconté. Dommage !

En bref, si je creuse un peu les messages que l'auteur a voulu passer, je me rends compte qu'ils m'ont mise un peu mal à l'aise dans l'ensemble. Je n'ai jamais réussi à m'attacher à Benedickt à cause de son besoin de reconnaissance qui le pousse à commettre des actes qui sont pour certains répréhensibles et à la limite de la décence... Certains sujets nous donnent forcément à réfléchir ce que j'ai trouvé intéressant dans l'ensemble mais ça n'aura clairement pas suffit à me convaincre. Jusqu'où quelqu'un est prêt à aller pour que l'on parle de son "œuvre"? ...

Note : 12/20

A lire si vous aimez : les personnages qui se battent pour s'en sortir et veulent qu'on parle d'eux.

Passez votre chemin si vous n'aimez pas : quand le personnage principal peut mettre mal à l'aise.

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