Froid comme la mort d'Antonio Manzini

Synopsis : Ester Baudo est retrouvée morte dans son salon, pendue. Le reste de l'appartement a été saccagé, et ce qui semble à première vue être un suicide se révèle vite un meurtre. On fait appel à Rocco Schiavone, ce drôle d'inspecteur, amateur de joints matinaux et de jolies femmes. Dans la petite ville grise et froide d'Aoste, il croise et interroge les proches de la victime. Il y a Patrizio le mari, Irina, la femme de ménage biélorusse à l'origine de la découverte du cadavre, ou encore celle qui semble avoir été la seule amie de la défunte, Adalgisa. Si la vie de la victime se dessine peu à peu, le mystère reste entier. Qui pouvait bien en vouloir à la calme et tranquille Ester Baudo ? Cette deuxième enquête de Rocco Schiavone, vice-préfet râleur, macho et doté d'un humour cinglant, ravira les amoureux du commissaire Montalbano, de l'Italie et des polars à l'humour grinçant.

Papier (249 pages) et numérique - Paru en mars 2016 chez Denoël (La costola di adamo)

Mon avis :

Les thrillers italiens (du moins dans ceux que j'ai pu lire) ont toujours une saveur assez sympathique pour moi qui ait une grand mère originaire de ce pays. Je me suis donc lancée dans cette aventure et si j'en suis ressortie assez contente du voyage, je dois surtout dire qu'il est, dans la construction de son intrigue, somme toute assez simple et les personnages parfois agaçants. D'ailleurs il est fait mention dans le résumé du commissaire Montalbano que je n'avais pas particulièrement apprécié quand je l'avais rencontré mais je voulais laisser une seconde chance au genre. Si Rocco est moins imbu de lui-même et n'est pas fou, qu'il va au bout de ses idées et défend la veuve et l'orphelin, il a aussi des traits de caractères qui ne me plaisent pas, surtout dans sa manière de prendre parfois de haut ses collègues. Il faut dire que l'auteur a tendance à les faire passer pour une bande de mollusques incapables de mener à bien une enquête et se retrouvant même à l’hôpital après une filature pour le moins ratée....  Alors certes certains passages sont vraiment marrants et se moquer ainsi de la police et sa capacité à faire des erreurs est assez ironique mais je n'ai pas toujours adhéré à l'humour de l'auteur.... 

Du côté de l'intrigue, une femme est retrouvée pendue dans sa chambre et il s'avère que c'est un meurtre quand le médecin légiste découvre d'étranges marques sur le cou de la victime. Commence alors pour Rocco Schiavone une chasse au meurtrier qui va le mener dans différentes directions. Et j'avoue, je n'avais pas vu venir le dénouement, j'ai été pour le moins étonnée du résultat de l'enquête ce qui pour moi est le point fort de cette histoire. J'ai un petit bémol qui concerne les personnages mais cette aventure se vit à la manière d'un thé que l'on boirait entre amis avec l'un d'entre eux qui nous raconte l'histoire assez rocambolesque qui lui est arrivée. L'humour n'est pas toujours à mon gout mais je suis sûre qu'il saura ravir les puristes du genre. Par contre je dois dire que j'ai apprécié que Rocco aille au bout de ses convictions en ce qui concerne une vieille affaire et qu'il agisse d'une manière assez secrète mais spectaculaire. Je le disais donc précédemment, le dénouement de cette affaire est assez étrange, rien ne le laissait présager au fur et à mesure que nous avancions dans l'intrigue et ce final est vraiment à mon gout le point fort de cette aventure. A lire pour tout le mystère qui l'entoure et la façon dont Rocco règle cette affaire....

En bref, si j'ai eu parfois du mal avec le caractère des personnages (à commencer par Rocco) et l'humour que l'auteur instille dans son roman, j'ai par contre trouvée l'intrigue géniale et j'ai été scotchée par le dénouement. Une lecture mi figue mi raisin mais qui est somme toute un moment assez agréable.

Note : 14/20

A lire si vous aimez :

- les policiers italiens à l'humour un peu graveleux et qui ne font pas gaffe aux orteils qu'ils écrasent.

Passez votre chemin si vous n'aimez pas :

- les machos imbus d'eux-mêmes....

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