jeudi 20 décembre 2018

[Interview] Sean Easley, Les Entremondes chez Lumen


Grâce aux éditions Lumen, j'ai pu rencontrer pour une interview, Sean Easley, leur auteur présent pour le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ! Et voici ce qu'a donné notre discussion :


Bonjour Sean, je suis ravie de vous rencontrer à l'occasion de ce salon, comment se passe votre voyage parisien ? est ce que vous pouvez vous présenter à vos lecteurs français qui découvrent votre plume grâce à ce roman ? Donnez nous envie de le découvrir en une phrase.

Je suis ravi d'être à Paris et je dois dire que j'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai vu le superbe stand qu'ont créé les éditions Lumen pour ma venue. Je suis auteur à temps plein depuis maintenant 4 ans, j'ai vécu une enfance un peu spéciale puisque mes parents sont "internationaux", ma mère est professeur d'allemand et mon père un athlète qui a été dans plusieurs pays pour participer à des compétitions. J'ai toujours rencontré des gens d'horizons très différents et j'ai étudié l'allemand et l'espagnol. 
Pour ce qui est du livre, vous allez vous plonger dans un monde où un jeune garçon rejoint le personnel d'un hôtel assez étrange et qui va voyager pour retrouver son père disparu.

Qu'est ce qui vous a inspiré ce monde ?

J'avais envie de travailler sur un monde réel en y mettant la pointe de fantasy inhérente à ce que je voulais raconter.  Beaucoup de livres sont basés sur un autre monde (comme par exemple Narnia) alors que je voulais plus jouer sur l'impact du monde réel dans un monde fantastique. Il y a un effet physique de part les voyages qu'entreprend notre héros mais aussi un effet sur l'affect et sur les connexions entre les gens. La magie doit avoir des effets magiques et émotionnels, quand on a deux lieux qui sont connectés ensembles et aussi quand on permet aux gens de se connecter les uns aux autres. C'est important pour les enfants de pouvoir imaginer ce que le héros vit.



Combien y aura-t-il de tomes ? Pourquoi avoir choisi d'écrire du Middle Grade (jeunesse et non pas jeunes adultes) ? Est ce que vous avez toujours voulu écrire pour des enfants ?

Il devrait normalement y avoir trois livres mais j'ai énormément d'idées et d'endroits à visiter ce qui fait que je me laisse un peu porter par l'histoire pour apporter aux lecteurs une fin satisfaisante. Je ne sais donc pas encore si je me limiterai à une trilogie. J'ai des idées pour la fin mais les personnages sont un peu libres et arrivent toujours à me surprendre. Leurs décisions vont avoir de l'impact sur la suite de l'histoire que je vais raconter.
Je suis plus préparé pour écrire du Middle Grade que du Young Adult qui pour moi est plus difficile. J'ai un master en éducation et donc j'ai toujours eu à faire à un public plutôt jeunesse dans mon travail. J'ai toujours écrit assez naturellement et c'est le Middle grade qui me vient facilement parce que pour moi, le Young adult est souvent plus sombre et avec une bonne part de romance alors que j'aime davantage écrire sur des personnages qui cherchent à savoir qui ils sont et pour qui l'amitié est ultra importante. Ce qui correspond donc davantage à du Middle Grade qu'à l'étape suivante qu'est le Young Adult.

Qu'est ce que vous espérez amener à vos lecteurs ?

Tous les gens sont concernés par l'histoire, tout le monde a la sienne et ils méritent qu'on prenne du temps pour eux et pour les faire réfléchir. Je n'ai pas eu une enfance évidente même si elle était bien remplie et j'espère que les enfants trouveront qui ils ont envie d'être, une certaine dose d'espoir et d'aventure !

Cassia, la soeur de Cameron, est gravement malade. Elle est pourtant un réservoir d'espoir alors que Cameron a tendance à tout prendre au sérieux et à porter le monde sur ses épaules. Pourquoi ces choix ?

En fait, c'est à mes yeux Cameron qui a le plus grand handicap. Il essaye de tout contrôler et est frustré quand il n'y arrive pas.Cass est plus consciente de sa vie, de ses limites et elle les a acceptées. Alors que Cameron est très inquiet en permanence, elle a dépassé ses problèmes et appris à vivre avec. Pour créer le personnage de Cassia, je me suis inspiré de la fille d'un ami qui était frustrée de ne pas se "voir" dans des films ou des romans. C'est une jeune fille courageuse, qui est pleinement vivante et a énormément d'amis et qui voulait voir dans un roman quelqu'un comme elle.


Est ce que vous changeriez quelque chose après avoir lu des avis sur votre roman ou écouté des lecteurs lors des rencontres ?

J'avais un groupe d'enfants qui lisaient le livre au fur et à mesure que j'avançais dans l'écriture, ils étaient 17 et le moins que l'on puisse dire est ce que les enfants n'ont pas de filtre, ils me critiquaient donc facilement et étaient très honnêtes. J'ai donc changé quelques petites choses après leurs retours et j'ai trouvé que c'était vraiment génial de pouvoir travailler avec eux.

Quel est le monde où vous aimeriez vivre ?

En fait, ça dépend de si on parle d'un monde réel ou imaginaire..
- dans les Alpes puisque ma mère est professeur d'Allemand
- à Narnia si on me laisse le choix !

Vous faites parti des mentors de Pitch Wars cette année, qu'est ce que cette expérience vous a apporté ? (Pitch Wars est un collectif d'auteurs qui aident des auteurs en herbe à écrire et à se faire publier)

Je suis heureux d'aider des auteurs à progresser tout comme je l'ai été il y a quelques années. J'ai beaucoup été encouragé et j'ai voulu "rendre" tout ça à d'autres auteurs. J'aime le fait que l'on nivelle vers le haut, que l'on essaye de se pousser les uns les autres vers le meilleur et j'adore lire les histoires des autres auteurs. Et puis ça aide un peu à démystifier aussi le mythe de l'auteur et à le rendre plus accessible. Je suis aussi membre de "Author mentor match" qui aide les auteurs dans leur phase d'écriture mais aussi à les mettre en relation avec des agents puis des éditeurs. Et je suis ravi puisqu'en 2020 va être édité un auteur que j'ai suivi.

Et pour finir, un petit portrait chinois  :
Une boisson : un thé, parce que ça prend du temps d'infuser
Un animal : une girafe, parce que je ne ressemble pas à ce que je suis supposé
Un pays : le Japon, parce que j'aime sa culture
Un dieu ancien : Apollon, parce que j'aime apporter de la lumière dans la vie des gens
Un aliment : Un panini au fromage, j'adore ça !

Merci Sean et les éditions Lumen pour m'avoir fait passer un excellent moment ! J'espère que vous aussi vous aurez à présent envie de vous plonger dans l'aventure Les entremondes !


1 commentaire :

  1. Merci pour cette belle interview, encore plus envie de découvrir ce roman !!
    Léna Bubi

    RépondreSupprimer

Pour information, je modère les commentaires!
Si vous ne souhaitez pas que le votre apparaisse mais juste laisser une trace, merci de me le dire dans votre commentaire!
Merci d'être venu me rendre visite!

Back to Top