dimanche 25 octobre 2015

La malédiction du roi de Philippa Gregory

Synopsis : Angleterre, 1499. Margaret Pole, fille de Georges, duc de Clarence, et d'Isabelle Neville, devient après l'assassinat de son frère Edouard Plantagenêt, sur ordre du roi Henri VII, la seule survivante de la dynastie des Plantagenêt. Marié à Sir Pole, cousin du roi, elle sera veuve en 1505, avec cinq enfants. Destituée de ses terres et de ses titres, elle tombe dans la pauvreté. Sa vie change avec l'arrivée de la princesse espagnole Catherine d'Aragon et son mariage avec Henri VIII. Margaret est alors restaurée : elle obtient de titre de comtesse de Salisbury, devient première dame de compagnie de la reine et gouvernante de la princesse Marie. Mais il s'avère que le roi n'a pas de fils et donc pas d'héritier. On parlera alors de la "malédiction du roi", qui aurait été jetée par Elisabeth Woodville et sa fille La Princesse Blanche contre les Tudors. Malédiction ou pas, cette question provoquera la rupture d'Henri VIII avec l'Église de Rome, celui-ci souhaitant divorcer de Catherine et épouser Anne Boleyn. Notre héroine Margaret devra choisir entre son allégeance au roi et sa loyauté envers la reine et la princesse. Du fait de ses liens avec la famille royale, elle se retrouvera avec ses fils au centre des intrigues, au point que sa liberté et sa vie seront menacées...

Mon avis :
J'avais beaucoup aimé La princesse blanche (mon avis) et La fille de faiseur de roi (mon avis) et j'avoue j'étais impatiente de me plonger dans celui-ci qui nous montre la suite des aventures à la cour du roi d'Angleterre au 15/16e siècle. La plume de l'auteur est toujours aussi bonne et nous transporte dans son monde dès les premières pages. Ce roman est moins dans "l'action" de guerre que le précédent, on a plus droit à la partie psychologique, drames, complots, mort, et j'en passe. Je l'ai donc trouvé parfois un peu lent même si on s'attache aux personnages et que l'on espère que Margaret et sa famille vont pouvoir s'en sortir. Enfin ça démarre assez mal avec l'exécution du frère de Margaret et la montée sur le trône d'Henri VIII que l'on sait un peu "fou". J'étais donc curieuse de voir de quelle manière l'auteur allait croiser faits réels et le côté roman et je dois dire qu'une nouvelle fois c'est diablement bien fait. On a l'impression de vivre les choses avec les protagonistes, la montée en grâce et la descente aux enfers de Margaret et de sa famille et les nombreux rebondissements qui en découlent. On peut sentir la folie d'Henri VIII, sa peur de tout perdre, son amour des femmes et du badinage et sa quasi incapacité à enfanter un garçon (et ce que ça lui fait). 

Margaret est donc mariée de force, a 5 enfants mais le jour où son mari décède, ses ennemis de toujours font tout pour l'enfoncer. Elle va se battre, trouver des solutions, éparpiller ses enfants pour qu'ils ne meurent pas de faim et aient une bonne éducation et finir par redresser la tête. C'est une femme forte même si parfois elle se cache derrière sa peur pour ne pas oser agir, on comprend facilement ce qu'elle ressent, ce qu'elle espère pour les siens et sa façon d'agir un peu dans l'ombre pour se sauver et sauver sa famille. Elle navigue comme une reine dans les eaux troubles du pouvoir et se retrouve amie avec Catherine d'Aragon, la première femme d'Henri VIII. Elle élève leur fille dans l'ignorance de ce qui se passe autour d'elle pour la protéger, elle agit dans l'ombre pour se tenir au courant des humeurs du roi et se dresse fièrement contre tous ceux qui essayent de l'abattre. Mais il y a des personnes qui ont plus de pouvoirs qu'elle et elle sait quand les batailles sont gagnées ou perdues d'avance. J'ai beaucoup aimé son caractère, sa façon de gérer les évènements et même si parfois j'ai eu envie de lui crier de suivre son cœur, je comprends facilement ses priorités et sa manière de se protéger.

L'intrigue évidemment est palpitante même si elle est plus calme que l'opus précédent étant donné qu'il n'y a pas de guerre ouverte pour la prise du trône, Henri semble y être à son aise et déjouer tous les tours pendables que lui font ses opposants (en même temps il en a fait tuer la plupart). C'est un fou, un jour votre ami, le lendemain votre ennemi capable d'ordonner votre mort avec un seul mot. Margaret doit apprendre à jouer sur le même ton que lui mais parfois elle se retrouve au pied du mur de part ses accointances. On navigue donc en eaux troubles grâce aux mots de l'auteur, on ne voit pas défiler les pages malgré le "calme" de certaines scènes et on s'imagine ce qu'il peut se passer par la suite. Il y a de nombreux morts, le roi change un peu d'avis comme de chemise et décide de qui doit vivre et dans quelles conditions. J'ai trouvé que cette folie était bien retransmise, on a envie de le secouer pour qu'il comprenne les mauvaises décisions qu'il prend, on a envie de l'aider à voir ce qui est bon pour lui mais dans le maelstrom de mauvaises choses qui lui arrivent, on est bien en peine pour lui... Je me demandais de quelle manière cette histoire allait pouvoir se terminer et là j'avoue j'en suis restée sur les fesses.... Mais c'est quoi cette fin ?? (et si on me dit que c'est l'Histoire avec un grand H, mer** l'histoire !!)

En bref, encore une fois j'ai passé un excellent moment dans le monde de l'auteur et de l'Angleterre du 16ième siècle. Les personnages sont bien campés, les pages défilent assez facilement malgré le manque d'action de grande ampleur. On est plus ici dans le psychologique d'une guerre dont personne ne parle mais qui a bien lieu et qui conduira Margaret et sa famille sur des chemins qu'ils ne pensaient pas emprunter. Une nouvelle fois une fresque historique bien menée !

Note : 16/20

A lire si vous aimez :
- l'histoire, les guerres, les bassesses, les complots et j'en passe....

Passez votre chemin si vous n'aimez pas :
- les guerres psychologiques plutôt que sur le terrain.

 http://www.numilog.com/fiche_livre.asp?ISBN=9782755618419&ipd=1017

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3 commentaires :

  1. J'adore cette auteure, je suis fan !! J'ai hâte de lire le prochain :D

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  2. J'ai bien aimé ta dernière phrase avant le passage en gras. Mais oui, désolée ^^, je sais que je vais t'énerver, mais oui, c'est l'Histoire...
    C'est un peu comme pour le Titanic, on a beau écrire dessus en long en large et en travers, à la fin, le bateau coule!
    Moi ce qui me rend dingue, c'est qu'il y a plein de tomes qui n'ont pas été traduits! c'est frustrant! j'espère qu'ils vont rectifier le tir, et tant pis si l'ordre chronologique n'est pas respecté!
    je ne sais pas si tu as lu la fin après la fin (la sorte de postface) dans laquelle Philippa Gregory avance une explication sur non seulement le nombre d'enfants morts nés dans les mariages d'Henry VIII mais aussi à la folie qui semble s'être emparée de lui et qui n'a cessé d'augmenter. j'ai trouvé ça vraiment intéressant!

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    1. hihihihi c'était une blague donc t'inquiète, tu ne m'énerves absolument pas !
      Et comme toi j'aimerai avoir les autres tomes en français :)

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